Ideonella, la bactérie des idéaux ?
Des scientifiques ont découvert une enzyme qui mange les déchets de plastique. Cette enzyme dégrade les bouteilles plastiques et les textiles en quelques jours, au lieu de centaines d’années nécessaires à la décomposition des matières plastiques.
Cette découverte pourrait révolutionner le processus de recyclage. L’enzyme ce crée naturellement : elle a d’abord été trouvée dans les décharges d’ordures japonaises. Ideonella sakaiensis, de son petit nom, a été modifiée par des scientifiques de l’université britannique de Portsmouth et du laboratoire national des énergies renouvelables du ministère américain à l’Énergie. Et ils ont accidentellement accru sa capacité à se nourrir de plastique. Elle se nourrit uniquement d’un type de plastique, le polytéréphtalate d’éthylène (PET), qui entre dans la composition de très nombreuses bouteilles en plastique.
Plus de 480 milliards de ces bouteilles ont été vendues en 2016 dont 91% n’étaient pas recyclées.
D’après les scientifiques, cette enzyme pourrait encore être améliorée afin de l’amener à digérer le plastique encore plus vite.
A lire également : Un champignon qui se nourrit de plastique
Il est bien sur évident que la nature travaille à un rythme souvent incompatible avec la frénésie consommatrice des êtres humains. L’enzyme de base met six semaines à grignoter un film de PET de 2 cm et que celle qui est modifiée travaille certes plus vite, mais jamais que 20 % de fois plus rapidement.

Cette découverte ne sauvera pas les océans du plastique qui les gangrène. Le continent de plastiques nommé « le 6ème continent » continue de progresser de manière exponentielle. En 2018, on estimait l’aire de la plus grande décharge de plastique des océans à 1,6 million de kilomètres carrés, soit trois fois la France métropolitaine.
Il est important de garder en tête que la solution la plus rationnelle à ce jour est d’aller vers le 0 déchets.
A lire également : Pourquoi est -il urgent d’en finir avec le plastique ?