Des poules pour éviter l’usage de pesticides

C’est bien connu les poules grattent la terre à la recherche des insectes, des chenilles, des vers… Au pied des arbres fruitiers, de nombreux nuisibles hivernent dans le sol, les poules peuvent donc être un bon moyen de réduire de manière conséquente leur population.

Parmi eux, l’anthonome, la terreur des vergers. Ce charançon insère son œuf sous les écailles du bourgeon. Après éclosion, les larves se nourrissent  des pièces florales pouvant ainsi réduire de 80 % la production du pommier. Les poules becquettent les anthonomes à même le sol au moment où ces derniers quittent leur abri (au sortir de l’hiver) ou quand ils redescendent des arbres après y avoir pondu.

l’anthonome

Christophe Bitault, arboriculteur à Saulnières en Ille-et-Vilaine, a fait le test sur son exploitation lorsqu’il a fait le choix de se convertir en bio.Il a fait son premier essai avec 80 poules en liberté sur 3 hectares. Il ne lui a pas fallu attendre longtemps pour voir un changement. Dès la première année, il a pu constater que 80% des anthonomes, ces petits insectes qui s’attaquent aux arbres fruitiers, avaient disparu des terrains où les poules étaient installées. Il était d’autant plus satisfait que ces petits coléoptères détruisent jusqu’à 90% de la production.

Aujourd’hui, il est à la tête d’un cheptel de 200 poules noires qui gambadent dans ses différents vergers. Ce sont de terribles nettoyeuses, les parasites ne reviennent pas avant des années, et ces poules sont tellement efficaces que le producteur n’a même pas besoin de les nourrir.

Si il vous venait l’envie, de tenter l’expérience dans votre verger, il faudra bien veiller à adapter le nombre poules à la surface disponible. Pensez aux races menacées, votre action n’en sera que meilleure.

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