Des agriculteurs de Chine, d’Iran, du Japon et de France utilisent des canards à la place des pesticides. Cette ancienne méthode regagne en popularité. La méthode 100% naturelle est relancée au Japon dans les années 80 par Takao Furuno.
En raison des dommages environnementaux provoqués par les produits chimiques, certains producteurs de riz en pleine transition écologiques, se sont tournés vers cette technique ancestrale.
Des canards spécialement dressés sont placés dans les rizières pour manger les insectes et les herbes entrant en concurrence avec les plantations. Sans nuire aux plantations, ils limitent la prolifération de ses herbes. Et leurs excréments enrichissent le sol.
Leurs interventions réduisent les besoins en herbicides, engrais et pesticides. Les palmipèdes sont utilisés en rotation sur les cultures. Ils sont enlevés au moment de la germination afin qu’ils ne piétinent pas les jeunes pousses et pendant la période de récolte sans quoi ils se régaleraient des grains.
Bernard Poujol, producteur de riz depuis 20 ans, en Camargue a opté pour cette technique qui lui aurait en plus permis d’augmenter sa production. « Mes rendements sont plus élevés que ceux des riziculteurs conventionnels avec quatre tonnes de riz par hectares! ».
Il dit aussi que son problème est qu’il est contraint de renouveler son troupeau de canards chaque année car en vieillissant ces derniers deviennent trop gros et abîment les cultures. Il réfléchit à être accompagné par une race de canards de plus petit gabarit, qui grossit moins, afin de pouvoir les garder d’une année sur l’autre.
Par ailleurs, l’élevage des canards s’ajoute aux revenus du producteur. Ainsi, «aujourd’hui, l’exploitation est très rentable», confie le Camarguais.
Les autres éleveurs, au départ septiques, commencent à s’intéresser de près à sa technique et pourraient eux aussi lui emboîter le pas…
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