Et si demain les supermarchés n’étaient plus approvisionnés ?

Quand la politique fait preuve de volonté, tout est possible. La Ville de Dompierre-sur-Yon s’est fixée un objectif concret mais ambitieux, de relocaliser sa production alimentaire.

Cet automne, les habitants se réunissaient, pioches, sécateurs et pelles à la main pour planter 60 végétaux aux abords d’un quartier résidentiel de leur commune. D’ici quelques années, ils espèrent récolter le fruit de leur labeur (figues, pommes, groseilles,…). La journée participative se terminant par un repas locavore partagé. (Le mouvement Locavore est un mouvement qui défend la consommation d’une nourriture de saison et produite dans un rayon de 100 à 250 kilomètres de chez soi.)

En plantant des arbres fruitiers au cœur de la commune, il veulent montrer que des espaces publics peuvent servir pour l’alimentation des habitants.

L’action ne s’arrête pas à quelques arbres plantés. Elle souhaite développer les circuits locaux et bio. Le circuit court représente déjà une part importante de l’approvisionnement du restaurant scolaire (20% pour les circuits locaux et 24% pour le bio)

Avec à la mise en place de circuits-courts, la ville Dompierre- sur- Yon vise trois objectifs :

  • réduire l’impact carbone lié aux transports de marchandise,
  • s’assurer une meilleure qualité des produits consommés !
  • sécuriser les approvisionnement en cas de crise alimentaire

Et si demain les supermarchés n’étaient plus approvisionnés ?

Une question qui prend tout son sens aujourd’hui, en cette période de crise du COVID-19. La question des rayons vides dans les supermarchés, nous à tous amené à réfléchir.

Les territoires sont-ils alimentairement malades ? Les communes ne sont pas autonomes pour leur approvisionnement quotidien. Certains considèrent que le degré d’autonomie alimentaire des zones urbaines n’est que de 2,1 %. Les villes survivent car elles sont perfusées par le ballet des camions de la grande distribution. La grande majorité des denrées sont cultivées trop loin des centres urbains.

Mais attention, l’autosuffisance alimentaire, car c’est de ça qu’on parle, ne se décrète pas : elle se construit à force de décisions et d’actions nouvelles. Il faut également repenser notre alimentation et proscrire certains aliments de notre assiette.

L’autre étape pour parvenir à l’autosuffisance : convaincre la grande distribution de s’approvisionner auprès des producteurs locaux. 

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