En 2018, c’est pas moins de cinq milles exploitants agricoles qui ont abandonnés les engrais de synthèse et produits phytosanitaires chimiques pour se convertir au bio.
C’est la production de céréales qui enregistre la plus forte progression avec 7,5% de la surface agricole biologique. 10% des agriculteurs travaillent désormais en bio dans le pays Sachant que, fin 2017, ils étaient 36 664 à revendiquer le label à la feuille verte.
Avec deux millions d’hectares cultivés en bio l’an dernier en France, il y a vraiment « un cap franchi côté production, avec l’objectif de parvenir à 15% de la surface en agriculture biologique fin 2022 », a déclaré Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio, organisme public qui suit l’évolution du bio en France.
Une hausse permise notamment par l’augmentation importante des capacités de traitement et de stockage dédiées, l’ouverture de silos et de moulins dédiés aux blés bio comme ceux de Soufflet dans le Rhône.
Pour parvenir à réaliser l’objectif officiel de 15% de la surface utile agricole totale en bio fin 2022, l’agence estime que sur le plan des céréales, la France devra cultiver 8% de ses « grandes cultures » en bio. Dans le domaine des légumes secs, 40% sont déjà bio.En viticulture aussi, le bond est très important (+20%), avec 12% du vignoble français en bio (94.020 hectares) en 2018.

Pour encourager les vignerons à franchir le pas, un label CAB (conversion agriculture biologique) a été créé pour couvrir la période de conversion de trois ans.Le logo permet au viticulteur d’expliquer au consommateur qu’il est engagé dans le processus bio, et ainsi de vendre son vin un petit peu plus cher que du vin non bio pendant la transition. 14.000 nouveaux hectares de vigne vont être en conversion bio l’an prochain.
Une transition qui semble inéluctable, quand on sait que 85% des français estiment important de développer l’agriculture Biologique.