Ce petit cheval noir des montagnes a, depuis toujours, été le fidèle compagnon des agriculteurs de montagne. Doux, endurant et rustique, le cheval de Mérens se distingue par ses nombreuses qualités. Il tire son nom d’un village de Haute-Ariège, situé non loin de la frontière andorrane, berceau historique de la race.
Des témoignages frappants de son ancienneté nous viennent des grottes de Niaux, où des peintures rupestres datant du Magdalénien représentent des chevaux aux traits étonnamment proches de ceux du Mérens : têtes larges, encolures puissantes et silhouettes trapues. Peut-être s’agit-il là des ancêtres prestigieux de ce cheval montagnard ?
Un cheval façonné par la montagne
Le Mérens a toujours vécu en semi-liberté dans les hauts pâturages pyrénéens, en particulier en Ariège. Appelé autrefois poney noir de l’Ariège ou trait ariégeois, il s’est peu à peu adapté à la rigueur du climat montagnard. Son isolement prolongé dans ces territoires escarpés a permis la fixation d’un type morphologique très homogène : une stature compacte, un tempérament équilibré, et une grande rusticité.
Traditionnellement utilisé comme cheval de bât, pour le transport de charges ou de matériel sur des sentiers inaccessibles aux véhicules, il servait également à de petits travaux agricoles, notamment dans les vallées reculées.

Une renaissance après l’oubli
Dans les années 1970, la race était en voie de disparition : on ne recensait plus que quatre étalons reproducteurs et une quarantaine de juments. Mais grâce à la passion de quelques éleveurs ariégeois et à l’essor de l’équitation de loisir, le Mérens a connu une renaissance spectaculaire, d’abord dans son berceau d’origine, puis dans l’ensemble de la France et même au-delà, en Europe.
Le Mérens est désormais apprécié pour la randonnée, l’attelage, l’équithérapie et même les spectacles équestres, où son élégance naturelle et son calme en font un partenaire idéal.
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Un cheval à l’identité marquée
Le Mérens se reconnaît immédiatement à sa robe noire unie, sans taches blanches, à ses crins abondants, drus et légèrement ondulés, et à sa silhouette à la fois ronde et musclée. Il mesure généralement entre 1,45 m et 1,55 m au garrot. Sa tête expressive et ses membres solides témoignent de son adaptation à la vie montagnarde.
Inscrit au stud-book depuis 1947, le Mérens a vu ses effectifs grimper progressivement. En 1991, on comptait environ 400 individus ; aujourd’hui, près de 500 naissances sont enregistrées chaque année. Bien que la race ne soit plus en danger critique, elle demeure à effectifs réduits et nécessite une vigilance constante.
Une association au service du Mérens
L’association Sherpa s’est donné pour mission de préserver, valoriser et promouvoir cette race emblématique des Pyrénées. Elle soutient les éleveurs, participe aux événements équestres et sensibilise le public à l’importance de maintenir la biodiversité équine.
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